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Morgane Uzenat et l’internationalisation des universités au Québec

Titulaire d’un doctorat en sciences de l’éducation de l’Université de Montréal, Morgane Uzenat nous a rencontrés pour nous parler de sa thèse portant sur l’internationalisation des universités au Québec et les stratégies de leurs services pour bâtir et gérer des partenariats à l’étranger. 

DAI : Peux-tu nous expliquer ton sujet de recherche?

MU : Ma thèse porte sur le processus d’internationalisation des universités au Québec et, plus précisément, sur les stratégies auxquelles ont recours les spécialistes des relations internationales dans les universités pour construire et gérer des partenariats en milieu universitaire. Deux volets composent la recherche que j’ai menée auprès de neuf spécialistes. Le premier analyse l’identification des stratégies perçues comme facilitantes par ces personnes, ainsi que les défis quotidiens rencontrés. Le deuxième explore comment la gestion interne des partenariats dans les établissements se rapproche des objectifs d’autonomie, de participation, de solidarité et d’équité, selon le modèle d’action entendu par le politologue Johan Galtung.

DAI : Qu’as-tu découvert?

MU : J’ai surtout découvert des stratégies de gestion et de gouvernance facilitantes que les spécialistes peuvent développer à l’intérieur de leurs services. Par exemple, dans le cas de montages de projets internationaux, il s’agissait de rechercher la complémentarité entre les établissements partenaires, afin de valoriser les expertises et les compétences de part et d’autre. La combinaison de mes deux volets de recherche m’a permis de voir que les stratégies déployées mènent vers le développement d’échanges partenariaux plus horizontaux et équilibrés.

DAI : D’où t'es venue l’idée de travailler sur l'internationalisation des universités québécoises?

MU : Il y a 10 ans, maintenant, j’ai participé au programme européen d’échanges étudiants Erasmus +. Je suis partie un an en Espagne étudier à l’Université de Séville, dans le cadre de mon programme de maîtrise en histoire. C’était ma première expérience internationale. Entourée d’étudiants et d’étudiantes d’horizons divers et aux cultures variées, j’ai été fascinée par ce nouvel environnement. À partir de là, j’ai commencé à développer de l’intérêt pour la coopération européenne dans le domaine de l’enseignement supérieur. 

Puis, en 2014, j’ai effectué un stage de recherche à la Faculté de science politique et de droit de l’Université du Québec à Montréal, dans le cadre du programme de bourses Mitacs. J’ai été encadrée par la professeure Caroline Patsias, que j’ai aussi appuyée dans un projet d’évaluation de la dimension internationale d’un programme de formation offert par la faculté. Cela m’a beaucoup intéressée, et elle m’a encouragée à postuler dans le cadre d’un doctorat. 

DAI : Quels développements futurs envisages-tu à partir de tes travaux de recherche?

MU : J’aimerais éprouver le modèle d’action, que j’ai testé auprès d’universités québécoises, à d’autres établissements universitaires dans le monde pour établir une dimension comparative. Je souhaiterais aussi élargir l’échantillon au-delà des établissements québécois pour analyser les différentes conceptions de l’internationalisation. Une autre piste intéressante serait de me pencher sur l’impact de la COVID-19 sur le travail de gestion de l’internationalisation et des partenariats. Finalement, il serait intéressant d’étudier l’instauration de programmes plus spécifiques par les établissements et leur impact, comme la mise en place de programmes de double diplôme ou la délocalisation de programmes de formation, par exemple.

L’internationalisation des universités au Québec : analyse de la construction et de la gestion de partenariats internationaux – Thèse de Morgane Uzenat menée sous la direction de recherche de Pierre-Canisius Kamanzi et la co-direction de Marc-André Deniger.

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